A l’heure de la crise énergétique actuelle, qui s’est accélérée à la suite de la guerre en Ukraine, la France doit se résoudre à diversifier ses sources d’énergie, importer auprès de nouveaux pays et réduire les prix de l’énergie pour faire face à la situation.
En effet, sans mesures rapides et efficaces, les temps sont à la désindustrialisation, aux fermetures et aux délocalisations pour faire face aux coûts croissants de l’énergie.
Tels sont les constats qui ont été posés jeudi dernier au forum BPI Inno Generation à Bercy, dont la 8ème édition était consacrée à la métamorphose, métaphore de la transition sous toutes ses formes, écologique, énergétique, numérique, économique.
Lors de son allocution, le Président Macron a mis l’accent sur le nouveau plan de sobriété énergétique, qui était annoncé par le gouvernement le jour-même, l’accélération du nucléaire et des énergies renouvelables, la volonté d’une réindustrialisation accélérée et d’une décarbonation massive des entreprises les plus polluantes.
Pour se passer du gaz russe, on l’a vu depuis septembre, les réserves de gaz françaises ont été remplies à 90%, les approvisionnements sont diversifiés et des plans de réduction d’énergie sont entrepris.
Au début du conflit en Ukraine, la Russie représentait 41% du gaz dont la France avait besoin. Aujourd’hui elle ne représente plus que 7,5% des importations. Américains et Norvégiens ont pris le relais. Seulement les prix de ces exportations ont explosé. L’Union Européenne demande aujourd’hui que des plafonds de prix soient appliqués pour les entreprises puissent survivre à la crise et que les particuliers ne soient pas impactés non plus par ces hausses excessives.
Aujourd’hui, la crise touche de plein fouet les petites et moyennes entreprises, qui risquent de produire à perte car elles n’amortissent plus leurs coûts de production du fait du prix actuel de l’énergie.
La mesure phare du gouvernent consiste en la création d’un mécanisme d’aide auprès des PME et ETI pour payer l’énergie dès que ces coûts commencent à trop peser sur leurs marges.
Un dispositif de bouclier tarifaire, qui se poursuivra durant l’année 2023, et d’accompagnement pour les entreprises les plus exposées, est donc mis en place actuellement.
Le plan du gouvernement France 2030 prévoit également d’investir 30 milliards d’euros sur 5 ans pour répondre aux défis économiques et industriels, aider à la réindustrialisation et à la décarbonation.
Pour conclure, l’évènement de la BPI n’a pas manqué de rappeler que l’aide à la réindustrialisation, à l’accompagnement à la transition et à la transformation des modèles pouvait passer par la Deeptech, dans le sens où les startups innovantes pouvaient s’allier aux grandes entreprises, aux chercheurs et aux universitaires et aider à transformer les usages et à encourager davantage de numérisation.
Parmi les grands projets de recherche actuels on peut notamment citer l’hydrogène, la recherche sur le stockage d’énergie, les batteries ou encore l’informatique quantique.
Alice Leger